Le premier bilan de l’action de l’Alliance Sahel, au terme de 3 ans d’existence, a été publié
officiellement ce mardi 19 janvier lors d’une conférence digitale. Le panel de la conférence a
réuni des intervenants de haut niveau, dont la Ministre Espagnole des Affaires étrangères, de
l’Union européenne et de la Coopération, et le Ministre Mauritanien des Affaires économiques
et de la Promotion des secteurs productifs.
Ce premier rapport permet de dresser un bilan de cette coopération, de mettre en lumière les approches
innovantes développées et les défis à relever, de montrer les impacts des projets financés :
• un demi-million de paysans et d’éleveurs appuyés dans leurs activités ;
• 420.000 jeunes qui ont bénéficié de formations professionnelles ;
• accès à l’électricité pour 550.000 personnes, à l’assainissement pour 1,6 millions d’habitants,
à l’eau potable pour 5,6 millions de personnes ;
• plus de 3 millions d’enfants vaccinés ;
• 1200 organisations de la société civile soutenues.
« L’Alliance Sahel s’est affirmée comme la principale plateforme de coordination et de concertation de
la coopération internationale au développement dans la région sahélienne et comme un mécanisme
privilégié de dialogue avec le G5 Sahel et ses États membres » selon la ministre Arancha González
Laya, Présidente de l’Assemblée générale de l’Alliance. L’Alliance Sahel rassemble aujourd’hui 24
partenaires au développement et représente près de 17 milliards d’euros de financements – un
doublement en 3 ans. « En soutenant près de 900 projets de développement, nous nous mobilisons
dans les zones de grande insécurité comme dans les régions créatrices d’emplois pour améliorer la vie
des populations par des réalisations très concrètes » selon Remy Rioux, Directeur Général de l’Agence
Française de Développement.
Plus spécifiquement pour le Programme de Développement d’Urgence du G5 Sahel, « L’Alliance Sahel
et le G5 Sahel ont œuvré au démarrage de 18 projets, sur 21, du Programme de développement
d’urgence (PDU) dans les secteurs prioritaires de la résilience, de l’eau, et de la cohésion sociale » selon
le ministre Kane Ousmane Mamoudou, Président du Conseil des Ministres du G5 Sahel.
La question centrale de la redevabilité
« La redevabilité vis-à-vis des populations bénéficiaires est primordiale notamment parce qu’une des
manifestations de la pauvreté réside en ce sentiment de marginalisation des individus les plus
vulnérables, c’est-à-dire leur exclusion des décisions qui sont censées présider à leur destinée » selon
SEM Tertius Zongo, Directeur de la Chaire Sahel (FERDI), organe de recherche indépendant
étroitement associé à la rédaction du rapport.
www.alliance-sahel.org
SEM Maman Sidikou, Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, souligne par ailleurs qu’ «Il est primordial de
passer des déclarations aux actes – et d’abandonner l’approche fragmentée d’opérateurs privilégiant
la notoriété de leurs interventions à l’atteinte de résultats tangibles. »
En clôture de la conférence, SEM Angel Losada, Représentant spécial de l’Union Européenne pour le
Sahel a souligné : « Notre engagement est plus important que jamais. La stabilisation de la région et
les processus démocratiques nationales, tel que le malien, doivent être accompagnés aussi par le
développement. »
L’Alliance doit désormais consolider son action et faire la preuve, de manière tangible et visible, d’une
efficacité accrue sur le terrain. L’urgence de la situation, qui ne cesse de se détériorer malgré des
montants d’aide croissants, le commande.
Le rapport de résultats des 3 ans de l’Alliance Sahel est disponible dans sa version web et au
téléchargement en PDF via le site : www.alliance-sahel.org
Informations et contact : Aude Rossignol, chargée de communication, Unité de Coordination de l’Alliance Sahel,
aude.rossignol@giz.de tel : +32 492 135 848
Nouvelles
Emmanuel Macron évoque un « ajustement » des forces françaises au Sahel .
Le Président Français Emmanuel Macron qui présentait ses voeux aux armées le mardi 19 janvier 2021 à Brest, a évoqué pour la première fois, un possible redimensionnement à la baisse des troupes françaises au Sahel, affirmant que d’ores et déjà « les résultats sont là ». Et le chef de l’État de rappeler, lors de ses vœux aux armées, que les renforts de 600 hommes décidés l’an dernier à Pau étaient « temporaires ». Le sujet d’une réorganisation de la force Barkhane qui comprend actuellement un peu plus de 5000 soldats sera donc sur la table en février à N’Djamena au sommet du G5 Sahel, sommet auquel, Emmanuel Macron a dit qu’il participerait….
« 2020 a été une année de résultats, dans la zone des trois frontières, dans la lutte anti-terroriste, et autour des différents piliers définis à Pau : renforcer les capacités militaires sahéliennes, consolider le retour des États ; je me réjouis à cet égard de la certification opérationnelle initiale de la Task Force Tacouba, et du nombre croissant de pays européens qui la rejoignent. Dans quelques semaines, je serai présent à Ndjamena pour un nouveau sommet, des décisions structurantes, avec un cap qui reste inchangé : la stabilité et la victoire contre les terroristes. »a-t-il dit
Source RFI
La Banque mondiale prévoit d’investir plus de 5 milliards de dollars dans les zones arides d’Afrique
- La Banque mondiale prévoit d’investir plus de 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour contribuer à restaurer les paysages dégradés, améliorer la productivité agricole et renforcer les moyens de subsistance dans 11 pays d’Afrique situés sur une bande de terre s’étendant du Sénégal à Djibouti.
Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a fait cette annonce à l’occasion du One Planet Summit, un événement de haut niveau organisé conjointement avec la France et les Nations Unies afin de promouvoir la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
« Cet investissement, qui intervient à un moment crucial, permettra d’améliorer les moyens de subsistance dans des pays qui se relèvent de la COVID-19 tout en étant confrontés aux conséquences des pertes subies par la biodiversité et du changement climatique sur leurs populations et leurs économies », souligne David Malpass.
L’enveloppe de plus de 5 milliards de dollars viendra soutenir l’agriculture, la biodiversité, le développement communautaire, la sécurité alimentaire, la restauration des paysages, la création d’emplois, la construction d’infrastructures résilientes, la mobilité rurale et l’accès aux énergies renouvelables dans 11 pays du Sahel, de la région du lac Tchad et de la Corne de l’Afrique. Un grand nombre de ces activités sont dans le droit fil de l’initiative de la Grande muraille verte. Elles s’inscrivent dans le prolongement des investissements entrepris depuis huit ans par la Banque mondiale dans ces pays, au profit de plus de 19 millions d’habitants et de l’aménagement de 1,6 million d’hectares pour une gestion durable des terres.
« La restauration des écosystèmes naturels dans les zones arides d’Afrique profite à la fois aux populations et à la planète », affirme Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
En collaboration avec de nombreux partenaires, le dispositif PROGREEN, un fonds fiduciaire de la Banque mondiale destiné à intensifier les efforts déployés par les pays pour enrayer la dégradation des terres, investira par ailleurs 14,5 millions de dollars dans cinq pays du Sahel : Burkina Faso, Niger, Mali, Mauritanie et Tchad.
Le Groupe de la Banque mondiale est le plus grand bailleur de fonds multilatéral pour les investissements climatiques dans les pays en développement. En décembre 2020, le Groupe a pris un nouvel engagement ambitieux : 35 % en moyenne de ses financements des cinq prochaines années devront avoir des retombées positives pour le climat.
Les questions de la sécurité, de la stabilité et de l’annulation de la dette au centre de la visite du Président de la République à Bruxelles’
le Président de la République Islamique de Mauritanie président en execice du G5 Sahel, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’est entretenu jeudi 14 janvier , au siège de l’Union Européenne à Bruxelles dans le cadre de la visite effectuée sur invitation du président du Conseil Européen, M. Charles Michel, a pour but de renforcer des relations existant entre la Mauritanie et l’Union Européenne d’une part et le G5 Sahel d’autre part .
l’entretien a porté sur les questions de sécurité et de stabilité dans la région du Sahel, au moment où la présidence du G5 Sahel est assurée par le Président mauritanien .
La question de l’annulation de la dette a été aussi abordée de même que la préparation du sommet du G5 Sahel dont la tenue est prévue en février 2021 au Tchad.
Le Président de la République a, par ailleurs, visité, à Bruxelles, le siège de l’OTAN,, sur invitation de son secrétaire général. M. Jens Stoltenberg.
Les entretiens qui ont eu leu à cette occasion ont porté sur les moyens susceptibles de renforcer les relations qui lient l’OTAN et la Mauritanie et celles existant entre l’ Organisation et le G5 Sahel en général ainsi que sur la situation sécuritaire en Libye et ses implications..
Le secrétaire général de l’OTAN s’est engagé à dépêcher une mission en Mauritanie pour explorer les perspectives de diversification et d’intensification de la coopération entre les deux parties.
Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, s’est félicité, au cours d’une conférence de presse commune tenue au siège de l’OTAN à Bruxelles avec le secrétaire général de l’OTAN, de l’appui qu’accorde l’OTAN à la Mauritanie et au G5 Sahel dans les domaines de la sécurité et de la défense.
Il a passé en revue les défis sécuritaires auxquels fait face la région , à la lumière des plans adoptés au cours des réunions et des sommets tenus récemment, notamment le sommet de Pô, en France, qui a abouti à une nouvelle feuille de route destinée à faire face au « terrorisme » dans la région.
Le Président en exercice a en outre indiqué que les entretiens entre les deux parties ont été axés sur les questions de sécurité et de défense dans la région du Sahel ainsi que sur les questions d’intérêt commun et celles de la sécurité et de la coopération entre la Mauritanie et l’OTAN.
Pour sa part, l’OTAN a indiqué sur son site électronique que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est le premier président mauritanien à visiter l’OTAN depuis l’indépendance du pays en 1960, soulignant que la Mauritanie « est un pays partenaire ». de l’OTAN depuis 1995.
Le secrétaire général de l’OTAN a ajouté que l’OTAN » salue les grandes contributions de la Mauritanie ,dans le domaine de la sécurité régionale », s’adressant au Président de la République,il a ajouté « vous dirigez le G5 Sahel et vos forces armées sont sur les premières lignes du front pour lutter contre le terrorisme dans la région et nous suivons de près la situation sécuritaire ».
Il a affirmé que « l’OTAN est engagée dans le soutien de la Mauritanie pour renforcer ses capacités « , soulignant » qu’elle a aidé la Mauritanie, au cours des dernières années, pour lui permettre de construire des magasins sûrs pour les armes et de détruire des armes périmés et dans la formation des militaires ». Elle aussi contribué à la création de 4 centres de gestion de crises en Mauritanie et dans l’appui pour le développement des capacités en matière d’opérationnalité et de gestion des crises dans les domaines de la santé publique et de la protection civile, et ce à travers la création de deux unités de protection civile.
Le secrétaire général s’est dit « heureux du dialogue fructueux » qu’il a eu avec le Président de la République Islamique de Mauritanie , précisant que ce dialogue » peut conduire à une coopération plus vaste entre l’OTAN et la Mauritanie , notamment dans le domaine de la sécurité des frontières ».
L’OTAN ajoute sur son site que les entretiens entre le Président de la République et le secrétaire général ont abordé « l’appui que peut accorder l’OTAN aux Etats du G5 Sahel ».
Le Président de la République Islamique de Mauritanie Président en exercice du G5 Sahel salue à Paris l’annonce de 10 milliards de dollars débloqués au profit de la Grande Muraille Verte
le Président mauritanien , M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a indiqué que la Convention internationale contre la désertification vise à préserver la biodiversité, soulignant que la lutte contre la désertification, l’amélioration des conditions de vie en milieu rural, la réalisation de la sécurité alimentaire, la promotion de l’emploi des femmes et des jeunes sont au cœur des préoccupations des pays africains sahariens.
Le Président mauritanien qui s’exprimait lundi 11 janvier 2021 au sommet de Paris «One Planet Summit», a indiqué que l’initiative de création de la Grande Muraille Verte vise à apporter une réponse aux enjeux actuels de manière à aboutir à un développement durable.
Il a en son nom propre et au nom de ses frères chefs d’Etat des pays membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte tenu à remercier chaleureusement la France, les Nations Unies et la Banque mondiale pour l’heureuse initiative que constitue l’organisation en marge du One Planet Summit du présent forum dédié à l’investissement pour la Grande Muraille Verte Sahélo-Saharienne.
Après une année 2020 très éprouvante pour le monde entier et dont les conséquences ont été particulièrement douloureuses pour nos populations et nos économies, cet important forum vient à point nommé.
Ma participation dit-il, à One Planet Summit et à ce forum en particulier dont l’enjeu est d’une importance capitale pour l’avenir de notre planète traduit l’engagement résolu de notre région et de mon pays la Mauritanie pour la préservation de la biodiversité à travers la mise en œuvre de l’initiative panafricaine de la Grande Muraille Verte.
Cette initiative constitue l’instrument privilégié de nos Etats Sahélo-Sahariens pour s’engager et s’unir face aux enjeux récurrents de la désertification et de la dégradation des terres, la perte de la biodiversité et les changements climatiques.
Fortement engagé sur cette voie, mon pays, ajoute –t- il, a ratifié la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification et la dégradation des terres en août 1996 et inscrit dans stratégie nationale de développement l’objectif 15 de l’agenda 2030 qui vise à protéger et à restaurer les écosystèmes terrestres et à assurer une gestion durable des forêts.
La lutte contre la désertification, l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, la sécurité alimentaire et énergétique, l’autonomisation des femmes et l’emploi des jeunes sont au cœur des priorités de nos pays Sahélo-Sahariens.
Nous demeurons plus que jamais convaincus que l’initiative panafricaine de la Grande Muraille Verte de par ses objectifs ambitieux et multidimensionnels constitue une réponse adaptée aux enjeux précités et peut conduire à un développement rural résiliant, inclusif et durable.
Le Président a tenu à saluer ici l’annonce de l’initiative de l’accélérateur de la Grande Muraille Verte dont l’objectif est de débloquer une enveloppe initiale de 10 milliards de dollars sur la période 2021-2025 pour concrétiser dans un cadre coordonné les engagements des partenaires financiers.
La mobilisation de ces financements additionnels à travers une approche innovante contribuera certainement à l’atteinte des objectifs de la Grande Muraille Verte qui visent à l’horizon 2030 la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées et la création de 10 millions d’emplois verts.
Cette initiative facilitera sans nul doute la mise en cohérence des interventions de nos partenaires en réponse à nos préoccupations telles que soulevées par nos ministres de l’environnement lors de la dernière conférence sur la Grande Muraille Verte. Elle permettra, à nos pays d’accéder aux financements nécessaires pour augmenter les investissements locaux dans le cadre des cinq piliers retenus et de renforcer les capacités des agences nationales de la Grande Muraille Verte.
Dans ce cadre, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a proposé la création dans chacun de nos pays d’un fonds de la biodiversité dans lequel nous verserons une partie des ressources issues de l’annulation de nos dettes, annulation que nous appelons de tous nos vœux.
L’initiative de la Grande Muraille Verte constitue, pour la région du Sahel, le cadre stratégique et opérationnel et adéquat pour promouvoir l’émergence de nouvelles opportunités d’investissement dans le développement des filières agro-écologiques créatrices d’emplois durables.
Aussi, c’est avec un très grand intérêt insiste –t-il, que nous accueillons aujourd’hui la création du mouvement international pour l’agro-écologie en Afrique qui traduit l’engagement du secteur privé en faveur de l’agro-écologie.
Il a invité, dans le cadre de cette dernière initiative, les entreprises internationales et nationales à travailler en synergie pour soutenir une démarche, contribuer au développement durable du Sahel et favoriser les transferts de technologies et de savoir- faire aux acteurs locaux en vue de développer des filières structurées et compétitives qui préservent la biodiversité et les ressources naturelles.
Et le Président de la République d’assurer que la Mauritanie, qui a fait le choix d’une économie dans laquelle le secteur privé est le principal moteur de la croissance, accueillera favorablement les entreprises internationales désireuses de s’installer dans notre pays.
Je vous confirme poursuit-il, que notre secteur privé national est fortement engagé à soutenir les efforts du gouvernement dans ce domaine et à créer des partenariats gagnant-gagnant avec les entreprises étrangères, en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire et du développement économique rural durable notamment à travers le déploiement des filières agro-écologiques.
En outre, il a noté que la Mauritanie a mené d’importantes réformes en matière d’amélioration du climat des affaires et dans ce cadre de la promotion du partenariat Public-Privé et de l’adaptation de son cadre juridique aux standards internationaux.
Elle a également engagé un important effort de mise à niveau de ses infrastructures pour créer des conditions propices à une croissance forte, durable et inclusive.
Il a conclu en réaffirmant l’engagement de la Mauritanie en faveur de toutes les initiatives visant à approfondir l’intégration sous- régionale et particulièrement en matière de coordination et de mise en synergie des efforts en vue de lutter plus efficacement contre la désertification et la dégradation des terres, de protéger et de restaurer nos écosystèmes avant de réitérer « ses plus sincères remerciements à tous ceux qui ont initié et contribué à la réussite de ce forum consacré à l’investissement pour la Grande Muraille Verte Sahélo-Saharienne ».
Le Tchad nomme un nouveau coordonnateur national Point Focal pays du G5 Sahel
Par Décret n°2579/PR/MEPDCI/2020 du 23 décembre 2020, HISSEIN ABAKAR MBODOU est nommé Coordonnateur National Point Focal Pays du G5 Sahel en remplacement de DJONDANG TCHAKNONE ENOCH.
Le décret est pris sur proposition du ministre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale.
G5 Sahel/Burkina : Cap sur les actions diligentes, réalistes, mesurables à impact rapide
Le Comité national de coordination des actions (CNC) du G5 Sahel/Burkina Faso a tenu sa troisième et dernière session de l’année 2020. Il a présenté, au cours de cette séance, outre le point sur la mise en œuvre du programme d’investissements prioritaires (PIP) et du programme de développement d’urgence (PDU), le cadre d’actions prioritaires intégré (CAPI) et son plan d’action ainsi que les fiches-projets disponibles. La rencontre qui s’est tenue le mardi, 22 décembre 2020 à Ouagadougou, avait pour but de recueillir les observations des partenaires pour affiner la stratégie de mobilisation des fonds.
C’est par un point de la mise en œuvre des projets et l’état de la mobilisation des fonds annoncés par la Conférence internationale de Nouakchott sur le G5 Sahel en décembre 2018, que l’expert en infrastructures du G5 Sahel, Mikaïlou Sidibé, a amorcé la présentation du cadre d’actions prioritaires intégré (CAPI) et son plan d’action ainsi que les fiches-projets disponibles.
Le CAPI, qui vise à faciliter la mise en œuvre du PIP (programme d’investissements prioritaires), ambitionne d’identifier des actions rapides, réalistes, mesurables à mener sur les volets sécurité et développement dans les zones fragiles prioritaires, élargis à la dimension humanitaire, à la gouvernance et à la réconciliation. Un plan d’urgence pour la mise en œuvre du CAPI décline les projets prioritaires planifiés dans le temps et dans l’espace pour les deux prochaines années.
Il s’articule autour de projets qui s’inscrivent dans une logique intégrée d’intervention à court terme dans le but d’agir rapidement et efficacement sur les besoins urgents dans les fuseaux (zones) de l’espace G5 Sahel et d’obtenir des résultats rapides. Les orientations de mise en œuvre du CAPI appellent à une priorisation par domaine d’intervention, mais dans une logique intégrée (il s’agit d’apporter une réponse territorialisée intégrée aux problématiques qui se posent dans chaque zone d’intervention) ; une priorisation par zone d’intervention (ce qui implique de tenir compte du zonage en termes de priorités d’intervention et d’approche territoriale intégrée) ; une articulation avec les mécanismes locaux, nationaux et sous-régionaux tenant compte entre autres des actions en cours au niveau local, national et sous-régional, du partage d’information et la communication.
Pour atteindre donc ces résultats directs, 20 actions prioritaires seront mises en œuvre dans un plan d’urgence. Ces actions prioritaires seront développées sur les zones transfrontalières d’intervention en fonction des urgences et des priorités spatiales (sécurisation, stabilisation, prévention). La réalisation de ces actions contribuera à atteindre une dizaine d’impacts rapides en terme d’amélioration et de changement sur les capacités d’intervention des forces de défense et sécurité, la sécurité des axes de circulation, la sécurisation accrue des personnes et des biens, la gouvernance et la confiance entre populations et acteurs publics, l’accès à l’éducation, le transport, les infrastructures économiques, les capacités en matière de réinsertion sociale et de lutte contre la radicalisation.
A ce jour, avec l’appui de l’Union européenne et le Bureau international du travail, plusieurs fiches de projets ont été finalisées. Il s’agit de l’appui aux acteurs de la sécurité ; l’appui aux autorités locales administratives, judiciaires, religieuses et coutumières en matière de sécurité ; des actions de facilitation de la mobilité des populations ; des actions de dialogue social, de sensibilisation, communication et éducation pour la prévention de l‘insécurité, la stabilisation, la cohésion sociale et la paix ; l’appui à l’insertion socio-économique et à l’autonomisation des jeunes, femmes et personnes vulnérables ; l’appui à la réalisation d’infrastructures d’offre d’énergie renouvelable aux acteurs économiques, aux ménages et services. On note également, toujours dans ce chapitre, l’appui aux infrastructures socio-économiques, à la formation professionnelle, la promotion d’emplois décents et au développement de nouvelles filières d’emplois pour les jeunes dans les zones transfrontalières concernées par les grandes infrastructures.
On a, en outre, les appuis aux projets d’infrastructures de transport de désenclavement et d’accessibilité aux zones frontalières, le renforcement des services de base dans les zones d’accueil au profit des personnes vulnérables et déplacées et, enfin, le développement d’activités agro-sylvo-pastorales (en cours de négociation de financement avec la BADEA).
Le G5 Sahel a pu mobiliser des fonds auprès de l’UEMOA pour démarrer une action prioritaire, notamment le projet d’aménagement territorial intégré (PATI).
« L’année 2020, année post-présidentielle, aura été une année bien particulière pour nous CNC G5 Sahel, au cours de laquelle, nous avons poursuivi l’ensemble des grands chantiers engagés lors de notre présidence en exercice du G 5 Sahel. L’heure n’est pas encore au bilan, mais lorsque nous jetons un coup d’œil en arrière, nous pouvons être satisfaits du chemin que nous avons parcouru ensemble au cours de cette année 2020 », a expliqué à l’ouverture des travaux, le coordonnateur, point focal G5 Sahel Burkina Faso, Norbert Kohoun, saluant l’action des partenaires dans la quête des objectifs poursuivis.
Crée en 2019, le CNC G5 Sahel Burkina Faso est une structure interministérielle placée sous la tutelle du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, avec pour mission principale d’assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des actions développées dans le cadre de la coopération entre les Etats du G5 Sahel. A ce titre, il sert d’interface entre l’administration nationale, le secrétariat exécutif du G5 Sahel et les structures opérationnelles des autres stratégies Sahel pour la cohésion des initiatives et actions et facilite les échanges avec les partenaires techniques et financiers dans le cadre des actions du G5 Sahel.
Il appuie également les leaders politiques dans l’identification, la programmation et la validation des programmes et projets à inscrire dans le cadre stratégique pour le développement de la sécurité du G5 Sahel. Il se réunit en séance ordinaire une fois par trimestre sur convocation du président pour examiner et adopter les rapports réguliers et regarder le programme de travail annuel et budgétaire.
SOURCELefaso.net
G5 Sahel : un projet d’assistance technique de 5 millions $ approuvé pour l’accès à l’énergie
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, mercredi 16 décembre dernier à Abidjan, un projet d’assistance technique dans le cadre de l’initiative « Desert to Power » (D2P) destiné à déployer des moyens de production d’énergie solaire dans les pays du G5 Sahel, où 60 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.
Cette assistance technique, sous forme d’une subvention de cinq millions de dollars américains du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), comprend trois volets principaux : la réalisation d’études techniques en vue de l’intégration des énergies renouvelables variables (principalement solaires) dans les réseaux nationaux ; les études de faisabilité pour l’hybridation des systèmes de production d’énergie solaire des réseaux isolés existants ; le renforcement des capacités pour aider le Tchad à intégrer le premier projet de production d’énergie solaire (centrale PV IPP de Djermaya) dans son réseau national.
« Ce projet d’assistance technique répond directement aux besoins définis dans les feuilles de route nationales des pays du G5 Sahel relatives à l’initiative Desert to Power . Il s’attaquera spécifiquement aux principaux blocages limitant le déploiement à grande échelle de projets de production d’énergie solaire et permettra la préparation de projets bancables pour des investissements ultérieurs », a déclaré Daniel Schroth, directeur par intérim, chargé des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement.
Cette approbation fait suite à la quatrième Rencontre sur le marché de l’énergie en Afrique (AEMP) organisée du 8 au 10 décembre derniers par la Banque. Cette rencontre axée sur les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a mobilisé plusieurs partenaires techniques et financiers pour soutenir le programme.
L’initiative « Desert to Power » a pour objectif de transformer la région du Sahel en un géant des énergies renouvelables en exploitant son potentiel en énergie solaire, afin de créer la plus grande zone de production d’énergie solaire de la planète. D2P vise à produire dix gigawatts d’énergie solaire grâce à des projets en réseaux et hors réseaux afin de fournir l’électricité à 250 millions de personnes vivant dans onze pays du Sahel.
Ces opérations devraient permettre d’éliminer différents obstacles entravant le développement du secteur de l’énergie dans les pays du G5 Sahel, notamment l’absence d’une capacité de production installée suffisante, une forte dépendance en combustibles fossiles importés et une incapacité des réseaux nationaux à absorber de plus grandes quantités d’énergies renouvelables variables.
Le gouvernement du Tchad sur la voie de la modernisation de son reseau de telecommunications
Au cours de la visite effectuée le 9 décembre sur le terrain, le ministère des Postes et de l’Économie numérique du Tchad , Dr. Idriss Saleh Bachar, accompagné de ses collègues de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale, Dr. Issa Doubragne, de la Jeunesse et des Sports, Christian Mohamed Ndonga et du secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, Ahmat Oumar , cette délégation ministérielle, a constaté l’état d’avancement des travaux du chantier de déploiement de la fibre optique reliant la province du Salamat, venant de Doba en passant par Koumra, Sarh et Kyabé.
L’objectif de cette visite consistait aussi à galvaniser les techniciens du partenaire chinois Huawei et ceux de l’ARCEP, pour mener à bien ce projet qui tient à cœur les plus hautes autorités du pays. Sur le terrain, la délégation ministérielle a constaté que les travaux ont effectivement démarré pour permettre à la technologie de l’information et de la communication d’être opérationnelle et accessible pour tous. Dans son intervention, le DG du Groupe Huweï Tchad, a déclaré que « sa société a pris toutes les dispositions nécessaires pour faire aboutir ce projet dans le délai contractuel ». Il assure de la disponibilité du géant de la technologie chinoise à accompagner le gouvernement tchadien dans sa politique de modernisation du secteur des TIC, afin de rompre définitivement avec la fracture numérique.
Pour sa part, le ministre des Postes et l’Économie numérique, le Dr Idriss Saleh Bachar a indiqué que le déploiement de la fibre optique sur 2000 km a été lancé le 07 juillet 2020. À travers ce projet, le gouvernement du Tchad entend moderniser son réseau de télécommunication et améliorer l’accès à Internet pour tous, à travers cette fibre optique de long de 1200 km à déployer à l’intérieur du pays par l’axe Doba-Koumra, Sarh-Kyabé et Amtimane-Abéché, Amzoére-Guéréda et Iriba. S’agissant de la ville de Ndjamena, elle bénéficiera de 50 km de maillage permettant de connecter 1000 grands clients.